Landmannalaugar en Islande
12 Avril 2016 , Rédigé par JacquesG Publié dans #Islande, #Nature
En août 1985, je m'étais inscrit à un voyage Nouvelles Frontières en Inde, mais peu de temps avant le départ le voyage a été annulé faute d'un nombre suffisant de participants... Je me suis replié sur un périple autour de l'Islande, avec le même organisme : tour de l'île en petit groupe, minicar sympa pour tout le voyage, logement dans des hébergements modestes mais confortables, nourriture préparée en commun à tour de rôle. Notre accompagnatrice était une franco-islandaise petite et mignonne qui s'est étonnée de m'entendre prononcer correctement les noms de lieux et de savoir que je connaissais Snorri et diverses sagas islandaises...
J'ai choisi de vous montrer aujourd'hui des photos de Landmannalaugar (lien ici) et de ses environs immédiats, site que nous avons visité sur la fin de notre périple avant de rentrer à Reykjavík.
Cette région est entièrement volcanique, comme d'ailleurs tout le reste de l'Islande, où l'on ne trouve que de rares endroits avec des sédiments. La végétation y est rase, comme partout ailleurs. Le relief tourmenté laisse parfois place à des plaines/plateaux humides où peuvent pousser des linaigrettes, comme on le voit sur la photo suivante. C'est dans cette plaine que se trouve le seul aménagement touristique de la région, avec un refuge en dur où nous avons logé.
Nous commençons notre séjour à Landmannalaugar par une mini rando dans les reliefs environnants.Il ne faut pas craindre parfois de se mouiller un peu pour traverser un ruisseau, avant d'atteindre une colline raide faite de roche pulvérulente vert-gris dans laquelle on progresse avec difficulté : deux pas en avant, un pas en arrière. Le beau temps nous accompagne, nous avons eu beaucoup de chance lors de ce périple.
Arrivés à un point culminant, nous pouvons observer le plateau avec sa végétation, ses ruisseaux et rivières, les pistes carrossables ainsi que le refuge où nous avons laissé nos affaires. L'impressionnante coulée de lave sur la gauche date du 17ème siècle, si mes souvenirs sont exacts. Le pays a toujours été faiblement peuplé, mais les Islandais ont toujours consigné scrupuleusement les événements survenus dans leur famille et leur environnement.
Les névés qui subsistent en été donnent au paysage l'aspect d'une peau de vache toute plissée et ondulée.
Cette image donne une idée du paysage chaotique qui caractérise la région. Des coulées de lave le hachurent. Tout à fait en bas de l'image, sur une crête, on distingue les randonneurs qui nous précèdent, nous allons nous aussi progresser sur cet itinéraire balisé, nécessaire pour ne pas s'égarer dans ce dédale.
Facile en été, ce parcours a été accompli au printemps par des amis à moi, sur skis et tirant une pulka.
A certains endroits, des fumerolles s'échappent du sol, elles ont le plus souvent l'odeur d’œuf pourri, c'est-à-dire d'hydrogène sulfureux. J'ai ramassé là un "bout de caillou", j'ai encore sur une étagère de ma bibliothèque 10 pierres collectées tout autour de l'Islande dans différents sites remarquables. Les premières années, certaines sentaient encore le soufre car il s'agissait de lave récente. Plus maintenant...
De retour au gîte, nous prenons possession des lieux. Je suis chargé d'aller chercher de l'eau pour la popote du soir. Je n'ai pas fait de photos à l'intérieur : il s'agit d'un ensemble de plusieurs pièces dont un vaste dortoir avec table où nous allons passer la nuit. Au fait, les nuits sont encore assez claires à cette époque et cette latitude, mais ensuite, fin août, cela décline rapidement.
Avant le repas, nous apprécions un bon bain en milieu naturel près de la source chaude qui donne son nom à l'endroit : le bain/lessive de tout un chacun (traduction libre). En suédois, lördag (samedi) est le jour de la lessive, laugar en islandais, l'islandais étant un peu au suédois ce qu'est le latin par rapport au français. Pour être plus précis et plus juste : le suédois actuel dérive d'une langue qui, aux 8ème et 9ème siècles (époque de la colonisation de l'Islande), était très proche de l'islandais, cette dernière langue, contrairement aux autres langues scandinaves, n'ayant que très peu évolué depuis lors.
Vous vous demandez peut-être pourquoi ce lieu n'a pas été habité, et ne l'est en tout cas pas aujourd'hui. Je vous livre l'explication à Jigé (moi) : pas assez de pâtures pour que l'on y vive de l'élevage du bétail (les premiers Islandais étaient surtout des éleveurs), et trop loin de la mer pour que l'on y vive de la pêche. L'endroit est resté parfaitement vierge, mis à part le refuge et les tentes des campeurs, et c'est bien ainsi, non ?
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