Journée en mer - Ulvön 2 : la visite

1 Mars 2018 , Rédigé par JacquesG Publié dans #Côte est 2017, #Haute-Côte

L'arrivée par beau temps à Ulvöhamn, la seule localité de l'île, procure un véritable émerveillement, que les photos ne parviennent pas à rendre totalement : on approche lentement du ponton, l'ancien village de pêcheurs se découvre dans toute sa longueur avec ses maisons rouges au bord de l'eau, ses petites boutiques et ses habitants saisonniers.

Le bateau accoste et va rester 3 bonnes heures à quai, ce qui laisse le temps de flâner dans le village et de découvrir ses ruelles et ses habitants. La plupart viennent ici pour l'été ou une partie seulement de celui-ci, un petit nombre seulement y réside toute l'année. Dédié jadis à la pêche, ce village est de nos jours uniquement un lieu de villégiature et un but touristique : plusieurs fois par jour, un flot de touristes descendus du bateau, comme moi, l'envahissent pour quelques heures puis repartent bien avant la fin du jour.

Une rue principale traverse ou plutôt longe le village et permet d'accéder aux maisons et aux quelques commerces, on y circule à pied, d'ailleurs une voiture serait tout à fait inutile en ces lieux.

Deux rangées de maisons longent le rivage et on les voit bien sur l'image ci-dessus : les maisons de gauche donnent sur la mer, celles de droite sur la rue. Les clôtures sont inutiles, on peut s'avancer prudemment et avec respect (allemansrätten !) entre les parcelles et ainsi avoir une vue sur les jardins et sur les pontons. Chaque maison possède un emplacement, souvent couvert, pour un petit bateau, véhicule indispensable sur cette île.

Je suis arrivé presque à l'extrémité ouest du village, je vais refaire le trajet en sens inverse et regarder les rares échoppes et les jardins, me mettre aussi à la recherche de quelque chose à grignoter. J'ai failli m'installer à la terrasse du restaurant que l'on voit un peu plus loin, mais malheureusement il n'y avait plus de surströmming... Aïe, on en fabrique un peu sur l'île mais on en manquait... "Tyvärr är den slut !" me dit la charmante serveuse. Cela aurait été une occasion unique de goûter ce met très particulier, "ce hareng fermenté suédois qui réveille les morts". Tant pis, ce sera pour une autre fois...

Un des petits galets de gauche est maintenant dans mon salon.

Je repasse devant le débarcadère et décide de prendre un petit chemin pour aller là où les touristes ne vont pas (ils sont trop occupés à manger ou à acheter des boîtes de surströmming !), le long du chenal qui sépare l'île en deux, en direction de l'est. J'y découvre un petit endroit sauvage avec des pierres recouvertes de mousse ou de lichen, de belles plages avec de gros galets aux tons gris et roses (très semblables aux boulders vus aux Orcades) et j'ai une belle vue sur le grand large et le Golfe de Botnie, invisible depuis la côte.

Attente devant le bateau qui va me ramener à terre. Comme je le disais dans un autre article, l'air n'est jamais chaud en Suède : sur un banc au soleil j'avais beaucoup trop chaud (même phénomène que chez nous en montagne), mais une fois à l'ombre je supportais aisément mon coupe-vent. Je montrerai quelques photos du retour dans un prochain article.

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