Suède : des carnets de timbres "culturels"

3 Juillet 2011 , Rédigé par JacquesG Publié dans #Objets, #Philatélie

Il m'arrive d'acheter à l'étranger des carnets de timbres, comme souvenirs . Je viens de me rappeler que j'en ai deux de Suède, qui datent déjà un peu mais offrent un aperçu intéressant sur deux époques bien différentes de l'histoire suédoise : le carnet "Vendeltiden" est paru en 1975 et celui sur le Göta Kanal en 1979. Outre de présenter des timbres de manière pratique, ces carnets décrivent la période concernée sous la forme d'un petit texte bien conçu en pages 3 et 4 de couverture, parfois avec la traduction en anglais.

Vendeltid : c'est l'époque qui a précédé l'ère Viking, de 550 à 880 (les deux époques se sont donc recoupées). On a retrouvé des objets de ce temps là autour de l'église de Vendel, dans le Uppland, d'où le nom donné à cette période. Découverte la plus emblématique : un cimetière de guerriers enterrés avec leurs armes dans leurs bateaux chargés d'offrandes funéraires. Les timbres représentent les armes des chefs : épée, casque et bouclier, ainsi qu'un cavalier en armes (Odin), ces éléments provenant du décor d'un des casques trouvés. Le résultat des fouilles est exposé au Musée Historique National à Stockholm.

Göta Kanal : il s'agit bien-sûr de la voie qui relie la Mer du Nord (le Kattegatt plus exactement) à la Mer Baltique, en passant par le lac Vänern, et qui a été construite au début du 19è siècle par Baltzar von Platen. Il est plus juste de dire que cette voie se compose de trois parties : le Göta Kanal proprement dit, du Vänern à la Baltique, le Trollhätte kanal et le Göta älv à l'ouest du Vänern. Il a été inauguré en 1832. Pourquoi ce canal, alors que la voie maritime existe ? Tout simplement pour éviter de payer des taxes exhorbitantes aux Danois en franchissant l'Öresund ! Et puis les voies de terre étaient mauvaises. Ce canal a joué un rôle économique jusqu'aux abords de la Seconde Guerre Mondiale, il est maintenant propriété de l'Etat et est utilisé par les bateaux de plaisance.

L'action d'un des romans policiers de Sjöwall-Wahlöö, Roseanna, se situe à bord d'un des navires réguliers de la ligne : la jeune fille y rencontre son meurtrier et toute l'enquête tourne autour des photographies prises sur le bateau ou lors des escales.